Infrastructure Energy & MaterialsSeptember 21, 2023

Comment le Cloud impacte la capacité de nos startups à innover ?

Dans un business marqué par l’urgence perpétuelle, l’innovation doit aller toujours plus vite. Pour être au rendez-vous du défi time-to-market, il faut
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Avatar Sébastien Davoust

Dans un business marqué par l’urgence perpétuelle, l’innovation doit aller toujours plus vite. Pour être au rendez-vous du défi time-to-market, il faut pouvoir passer rapidement du stade du concept à celui du produit fini. Start-up, PME, grande entreprise : collaboration, innovation, agilité et sécurité sont les principaux atouts pour permettre de passer de l’idée au concret. Et si vous passiez en mode cloud ?

De gauche à droite : Louis Naugès, Fondateur de DHASEL Innovation et influenceur Cloud, Gilbert Azoulay, animateur de cette table ronde, Vincent Frerebeau, Directeur ventes en ligne, Dassault Systèmes et, caché, Quentin Oudar, CMO de 5th Dimension.

 

Cloud public : pourquoi ?

Le cloud public représente aujourd’hui des ressources informatiques quasi infinies de stockage et de calculs. Il est désormais possible de le consommer à la demande, en fonction de l’usage, ce que l’on appelle communément le pay-as-you-go. Le cloud public, c’est avant tout de faibles investissements.

En effet, pour les startups ayant des ressources limitées et étant confrontées aux problématiques de stockage et de protection des données, le cloud représente une véritable opportunité. Comme le dit Louis Naugès, Directeur de la stratégie de Wizy et fondateur de DHASEL, « mon rêve, c’est d’avoir des dépenses de millions de dollars en infrastructures cloud.». En effet, les coûts de structures étant très faibles, qui dit dépenses importantes, dit revenus bien supérieurs. Ainsi, les ressources d’une startups, aussi limitées soient-elles, sont dédiées uniquement au développement. Cela permet de se concentrer sur le cœur de métier. Il s’agit, finalement, d’une externalisation de l’infrastructure.

Pour Vincent Frerebeau, Directeur des ventes en ligne chez Dassault Systèmes, le cloud est également une opportunité de limiter les risques. Derrière le mot startup se cache un projet qui n’est pas encore arrivé à maturité, « cela englobe une vaste quantité de société : de l’étudiant sortant d’école à la société ayant levé des fonds.» Ces sociétés et ces projets ont tous en commun d’être dans une période de leur existence où elles doivent prendre des risques. « On a besoin de les accompagner dans cette période-là, en faisant en sorte que ces risques soient bien maîtrisés, bien contrôlés.», ajoute-t-il. Dans cette période, la prise de risque ne doit évidement pas se faire sur l’infrastructure, les serveurs ou encore les logiciels.

Au-delà du gain financier, il est également question de gains temporels. Quentin Oudar, CMO de 5th Dimension, témoigne de l’utilisation de la plateforme 3DEXPERIENCE et cite l’ergonomie comme progrès apporté par le cloud. Même dans le cas d’un nouveau recrutement, « le temps de mise en place de tout ce qu’il faut pour que la personne puisse travailler est un réel avantage ». Simples et naturels, tous les concepts sont rapidement assimilés. L’utilisation de ces outils est presque une évidence pour les jeunes générations et jeunes entreprises.

Prise de conscience

Bien que les avantages du cloud soient réels, cette démarche n’est pas automatiquement adoptée par les entreprises. Louis Naugès constate que nous sommes encore « en phase de démarrage ». Inquiet, il nous apprend que les grandes entreprises sont encore réticentes, elles « n’ont pas compris qu’elles ne savent pas gérer avec sécurité leurs centres de calculs ». A en croire les nombreux témoignages, le cloud offre pourtant toutes les clés en termes d’économies, fiabilité et flexibilité.

Vincent Frerebeau confirme ce constat. Les grandes entreprises pensent encore que, pour se différencier, elles doivent intégrer la partie développement. Or cette différenciation ne vient pas des produits, c’est pourquoi Dassault Systèmes s’est engagé dans une démarche SaaS forte sur les produits métiers. En effet, aujourd’hui « il y a un fort besoin autour de la collaboration », de manière à interagir avec des clients, acheteurs, partenaires, sous-traitants, etc. Dans un premier temps, il y a besoin de construire un écosystème. C’est une évidence, notamment pour les startups, il n’est « pas possible d’y arriver seul dans le développement d’un nouveau produit innovant, robuste, agile, etc.».

Il est ensuite question de la simulation : comment anticiper le comportement de son produit ? Cette problématique concernait surtout les grandes entreprises jusqu’à maintenant. Les startups ont également besoin de simuler un jumeau numérique de leur produit. « Un sujet essentiel » d’après Louis Naugès. Créer une image du monde réel dans le cloud est un avantage majeur en termes de sécurité. Imaginez une attaque sur les installations physiques de transport de gaz ou d’électricité ! Le cloud permet de travailler sur un jumeau numérique et de se préserver des conséquences dramatiques d’une telle attaque.

Ainsi, le cloud est sans limite. Vitesse d’action, efficacité et pertinence sont les maîtres-mots. Prenons l’exemple de l’intelligence artificielle. Les puissances de calculs nécessaires sont gigantesques. Il y a beaucoup de données et besoin de grandes capacités de stockage, le tout pour des coûts raisonnables. Seul le cloud peut répondre à cette demande. Louis Naugès précise : « Sans cloud, pas d’IA.» De même, la mutualisation des ressources par les fournisseurs de cloud permet d’éviter de nombreux problèmes de saturation. Intelligence artificielle ou simulation, le cloud reste la meilleure des réponses.

« Développer sur le cloud, en 2020, c’est le nirvana du développeur. » — Louis Naugès

Startups et enjeux

Vitesse et efficacité ne sont en réalité pas les seuls enjeux pour les startups. Les nouvelles générations d’entreprise sont une opportunité de revoir nos modèles de gestion. Quentin Oudar nous éclaire au sujet du fonctionnement de 5th Dimension. L’entreprise compte aujourd’hui une dizaine de personnes : ingénieurs, graphistes, designers… Pour eux, l’intérêt d’une plateforme collaborative est que tout le monde puisse interagir sur un contenu centralisé. Lorsque le besoin de louer une expertise ou une compétence se fait sentir, la plateforme peut la mettre à disposition. Finalement, certaines entreprises sont mises dans une position de sous-traitance vis-à-vis des startups innovantes.

A ce sujet, Vincent Frerebeau revient sur les débuts du cloud. Cela a commencé il y a une dizaine d’années avec des applications B2C. Il est à noter que notre smartphone est devenu un objet incontournable de notre quotidien. Puis, petit à petit, les applications orientées mail, RH, paie, ou autres applications liées aux fonctions supports, sont apparues. Cela vient du fait que les éditeurs ont mis du temps à travailler sur ces problématiques. « Maintenant c’est une évidence pour toutes les entreprises », souligne-t-il.

Mais voilà, ces solutions sont devenues une telle évidence qu’il est impossible de s’en passer. Scénario catastrophe : imaginons que demain le cloud n’existe plus. « On perdrait énormément de temps.», affirme Quentin. Chaque étape du processus de conception, de design ou de simulation pâtirait d’un tel événement.

Le cloud et la plateforme 3DEXPERIENCE offrent donc des possibilités très larges. Des projets très complexes peuvent désormais voir le jour avec une facilité déconcertante. Vincent Frerebeau cite de récents exemples startups et de technologies nées grâce à ces outils :

Les opportunités sont si grandes qu’elles donnent naissance à des acteurs innovants dans tous les secteurs et toutes les industries. Un monde passionnant de création et de collaboration voit le jour.

Et la sécurité ?

Rappelons une chose, la sécurité parfaite n’existe pas. Si on ne veut pas prendre de risque, alors on ne fait rien. Un élément est néanmoins vérifié : le cloud public offre une confidentialité des données 2 à 3 fois meilleure que dans les centres informatiques internes, qui « sont de véritables passoires en comparaison », souligne Louis Naugès.

La valeur du cloud est la sécurité. Être cloud provider ne suffit plus, les clients et utilisateurs attendent que leurs données soient sécurisées. Pour cela des certifications existent, il est nécessaire de constamment investir afin de rester compétitif et de garantir la sécurité du cloud. Louis Naugès, pragmatique, nous permet de conclure sur les raisons d’un non-changement : « C’est un problème de frousse. ».

Les avantages du cloud pour les jeunes structures sont si évidents qu’il semble ne pas y avoir d’excuse à ne pas franchir le pas…

Retrouvez ci-dessous un extrait de cet échange passionnant.

Version complète est à voir ou revoir ici !

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