La prochaine édition du World Nuclear Exhibition (WNE 2021) se déroulera du 30 novembre au 2 décembre 2021, à Paris. Une occasion pour Dassault Systèmes de venir à la rencontre d’un écosystème concerné au premier chef par la transformation numérique. Thomas Grand, ancien Vice President – Energy & Materials pour Dassault Systèmes et Xavier Bussenault, Business Consultant Director – Energy & Materials pour Dassault Systèmes, reviennent sur l’importance de participer à cet événement.
La production d’électricité d’origine nucléaire bénéficie d’une base installée solide et de plusieurs décennies d’expérience et de savoir-faire ; mais, la filière du nucléaire est à la croisée des chemins. Si les enjeux liés à l’indépendance énergétique ou à la sécurité sont souvent mis en avant, il faut prendre de la hauteur et tenter de cerner les enjeux globaux.
« Parmi ces enjeux, observe Xavier Bussenault, deux sont particulièrement importants : celui de la décarbonation de l’économie qui implique une bascule des énergies fossiles vers une électricité décarbonnée et celui du développement humain qui implique un accès fiable et durable à l’énergie pour l’ensemble de l’humanité. C’est d’ailleurs le 7e objectif des Sustainsable Development GOALS pour 2030 de l’ONU. Répondre à ces enjeux passe nécessairement par une augmentation de la production mondiale d’électricité. ».
Le nucléaire présente un avantage indéniable : celui de l’efficience et de l’efficacité. « Lorsque l’on rapporte la quantité de matériaux utilisée à l’énergie produite, le nucléaire est imbattable, explique Thomas Grand. Par ailleurs, ces matériaux comme le béton, le fer, ou encore l’acier, s’avèrent assez faciles à sourcer ». Il est également important de mentionner l’emprise au sol, en effet, le nucléaire est une source d’énergie moins consommatrice d’espace que ne le sont les énergies renouvelables.
Ainsi, selon le rapport 2021 de l’UNECE, le nucléaire est un outil indispensable dans l’atteinte des objectifs de développement durable. De plus, le scénario Net Zero (NZE) de l’IEA (International Energy Agency) table sur une croissance de 100% de la production nucléaire d’électricité ; « dans ce contexte, souligne Thomas Grand, le véritable enjeu, c’est celui de l’électrification. Une réalité qui vaut pour ceux qui n’ont pas encore accès à l’énergie, mais aussi pour nous qui y accédons déjà mais dont les besoins ne cessent de croître ».
Si l’on stoppe aujourd’hui le recours au charbon, au pétrole et au gaz, la seule façon de répondre à la demande énergétique, c’est de s’orienter vers le nucléaire et le renouvelable. – Thomas Grand, ancien Vice President – Energy & Materials pour Dassault Systèmes
Entre décarbonation et électrification
« Nous assistons déjà, et cette tendance va encore s’accélérer, à un transfert d’usage entre les énergies fossiles et les énergies décarbonées que sont le nucléaire et les énergies renouvelables, affirme Thomas Grand. Si l’on stoppe aujourd’hui le recours au charbon, au pétrole et au gaz, la seule façon de répondre à la demande énergétique, c’est de s’orienter vers le nucléaire et le renouvelable. Décarbonation et électrification sont aujourd’hui deux notions indissociables… ». Dans cette vaste entreprise qui consiste à se libérer des énergies fossiles (qui en 2020 représentait 61% en termes de production d’électricité dans le monde et 79% en termes de fourniture totale d’énergie), le nucléaire trouve nécessairement sa place dans une dimension et dans une perspective sans doute amenée à évoluer. Des évolutions qui concernent le parc existant dont il faut chercher à prolonger la durée de vie dans des conditions optimales et à poursuivre son extension avec la construction des réacteurs de génération III+. Mais aussi, concevoir de nouveaux designs plus sûrs, plus efficients, plus aisés à déployer, à l’instar des SMR (Small Modular Reactors), qui sont des petits réacteurs modulaires de nouvelle génération.
Vers l’élargissement de la place du numérique dans la filière
Autant d’enjeux portés notamment par la transformation digitale de la filière. « Cette évolution du nucléaire repose fondamentalement sur trois piliers que sont la maîtrise des coûts, l’optimisation de la sûreté et le contrôle des délais », analyse Thomas Grand qui en est convaincu : « le projet nucléaire ne peut plus être compris comme un objet statique, il est aujourd’hui indispensable de penser plus large avec une dynamique de programme industriel visant à répliquer un design de réacteur standardisé et « productisé ». C’est la condition pour bénéficier d’un effet de volume et pour industrialiser la livraison et la mise en route de nouvelles tranches nucléaires entre 2030 et 2050 ».
Il faut pouvoir mobiliser les investisseurs et obtenir l’adhésion des citoyens et des communautés locales. « Une évolution dans laquelle le numérique joue évidemment un rôle clé », note Thomas Grand
A la rencontre de Dassault Systèmes sur WNE 2021
« Dassault Systèmes occupe une place toute particulière dans la chaîne de valeur du nucléaire, conclut Thomas Grand, car nous intervenons autant sur les secteurs de l’énergie que dans la science des matériaux ». Et comme la modélisation et la simulation sont amenées à jouer un rôle croissant dans le développement de ces nouvelles unités de production d’électricité nucléaire, la présence de Dassault Systèmes sur WNE 2021 trouve toute sa légitimité. Dassault Systèmes est d’ailleurs nominé aux côtés de son partenaire EDF dans la catégorie Operational Excellence avec leur solution Plant Conformance & Quality appliquée à la certification des Equipements Sous-Pression Nucléaire.
Retrouvez l’étendue de l’action de Dassault Systèmes pour les secteurs de l’énergie ici.
Pour plus d’information sur le salon WNE 2021, cliquez ici